Etre touché par un handicap ou ne pas Etre... est ce un choix ?
Ici le monde du spectacle rejoint le fameux monde du milieu protégé en un endroit nommé Troisième Rideau.
Un projet anodin et pour autant beaucoup trop rare sur nos terres...
Le monde du Troisième Rideau se raconte ici pour vous emmener dans un voyage, un rêve, celui d'une valorisation par une "Représentation", un spectacle pour que ces différences qui collent négativement comme des étiquettes s'oublient dans une réalité... Le temps d'un spectacle... Ou plus !!




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samedi 27 mars 2010

Articles L 7124-1à L7124-35, R 7124-1 à R 7124-38 du Code du Travail

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Toute personne désirant engager ou produire pour un spectacle ou une production déterminée, à quelque titre que ce soit (une entreprise de cinéma, de radiophonie, de télévision ou d'enregistrement sonore), un enfant n'ayant pas dépassé l'âge de 16 ans, doit déposer préalablement une demande d'autorisation auprès du Préfet du département où se trouve le siège de l'entreprise

Le code du travail précise que l'engagement des mineurs de moins de 16 ans dans le spectacle est subordonné au passage devant la commission des enfants du spectacle.
La commission se réunit sur convocation du préfet aussi souvent qu'il est nécessaire
La commission participe à l'examen des demandes d'autorisation individuelles et des demandes d'agrément des agences de mannequins en vue d'engager des enfants.

Elle comprend :
1° Un magistrat chargé des fonctions de juge des enfants et désigné par le premier président de la cour d'appel, président ;
2° L'inspecteur d'académie ou son représentant ;
3° Le directeur départemental du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle ou son représentant ;
4° Le directeur départemental des affaires sanitaires et sociales ou son représentant ;
5° Un médecin inspecteur de la santé ;
6° Le directeur régional des affaires culturelles ou son représentant

L’emploi d’un mineur de plus de 13 ans est également subordonné à son avis favorable écrit. Et le travail de nuit (après 20 heures) nécessite une dérogation de l'Inspection du Travail

pour info la DDASS change de nom et devient la DDCSPP : Direction départemental de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations.

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Dylan




et un nouveau

Il est venu nous voir, il a bien aimé il est donc revenu.

On a dit oui.

C’est Dylan le quatrième de la bande du 3ème Rideau, déjà très copain avec Florent c’est presque naturellement qu’il a rejoint la troupe.

Pourtant Dylan à 15 ans et il pourrait être trop jeune.

Pourquoi ?

Parce que nous tendons vers une réalisation la plus proche possible d’une troupe de professionnels (la plus proche, oui ça fait prétentieux mais ça nous laisse une marge), vers des conditions similaires et nous jouerons dans des lieux où le public s’y rend le plus souvent en soirée et c’est ici que ça coince, peut on mettre sur scène après 20 heures un mineur, alors que le public paye pour voir le spectacle ? Est ce de l’Exploitation de mineur ? Même si aucune rémunération n’est prévue ?

Que de questions, y a t il un juriste dans la salle ?

dimanche 21 mars 2010

Déroulement d'une séance Type

.Vous devez certainement vous demander ce qui se passe dans le royaume du 3 ème rideau, Il y aurait bien des choses à dire et le manque de temps soutenu par une légère volonté de respect m’oblige à la circonspection. Si si !

Raconter ce qui se passe sans dévoiler de trop est presque un art rhétorique, je vais toutefois jouer les apprentis en la matière. Et je vous parlerais d’une séance type, parce que même si la trame est toujours la même, le contenu lui change tout le temps. Pourquoi faire simple ? Du coup, ce qui se vit peut d’une fois sur l’autre peut être complètement différent surtout si l’on prend en compte les humeurs des uns et des autres, les miennes comprises (oui, moi aussi) et tout un tas de paramètres qu’il faut avoir à l’esprit pour toujours adapter la pédagogie utilisée. Et on sait bien qu’une bonne humeur vous transforme le monde en paradis pour peu qu’on y soit réceptif.

Alors pour commencer, il ya toujours une certaine mise en situation évolutive, un moment fort et un retour vers un plus calme.

Pour les techniciens, nous utilisons la courbe de Gauss. Donc la probabilité d’être hors sujet n’est pas mon propos, saluons l’homme extraordinaire que Johann Gauss a été et revenons à nos histoires de Théâtre.




La séance débute avec des exercices, qui ont pour but d’amener doucement nos acteurs vers une concentration nécessaire à l’apprentissage. C’est des fois des exercices défouloirs, exutoires ou tout simplement de concentrations. Ces dit exercices aident également à retrouver des repères que nous avions déjà abordé : l’équipe, l’espace, le déplacement, le publics etc. Mais le plus important est que ces exercices me permette de repérer un savoir faire, un geste particulier, une attitude intéressante que je vais pouvoir exploiter en y mettant autour un jolie ruban rouge, typique du troisième rideau.

Par la suite nous travaillons un thème précis une scène deux ou trois, avec le temps tout ce complique.

Et pour finir, soit un moment de relaxation, soit un exercice adapté. La séance se termine ainsi par un moment d’échanges autour de ce que chacun viens de vivre, moment positif comme négatif sont parlés si possible et exprimé tant que possible…

vendredi 19 mars 2010

mercredi 17 mars 2010

Renversant

Vous le savez, c’est plutôt clair et limpide, le 3 ème Rideau a un objectif : la création d’un spectacle.

Mais oui, vous êtes sur un blog qui raconte l’histoire de cette création, et regardez bien, celle-ci est racontée à l’ envers. Loin de vouloir vous dévoiler la fin c’est tout de même au bout du blog (tout en bas) que se trouve le début de l’aventure. Et donc quoique l’on dise vous en êtes loin de la fin, puisqu’elle n’est pas écrite. C’est un exercice renversant, puisque ce qui apparait en premier au lecteur qui visite ce blog n’est rien d’autre que les derniers événements. Incroyable. Ce lecteur devra donc ce munir de patience, ou tout simplement usé de « l’ascenseur » pour avoir l’origine du projet, ce qui dans une lecture traditionnelle (entendre ici : l’utilisation d’un livre) se retrouverait dans les premières pages. C’est là que je salue votre patience (ô lecteur).
Etonnant comme d’un coup ce blog devient l’ambassadeur d’une troupe qui commence à jouer avec les évidences. Et c’est justement tourné vers « l’évidence » que doucement la troupe a commencé son travail, on aborde des bases, on pose des jalons, on vérifie le degré de loufoquerie...

Car si nous ne donnons aucun cours de « Théâtre » ou « sur le Théâtre » il est néanmoins nécessaire d’aborder les choses avec sérieux, que Diable ! (c’est bien dit non ?, ca le fait ?)

Donc avant de modifier l’espace on va en prendre possession, il y a le coté cour, et l’autre coté, le bon coté à montrer au public, et le mauvais coté qu’il ne devrait pas voir (ho non). On évolue ici et là et petit à petit, oui on a prévu de grandir avec le public. Dans cette espace nous pourront créer tout ce dont nous avons besoins : des portes, des châteaux, des girafes et des chewing-gums…tout est possible dans le royaume du 3ème rideau. Et je souhaite vous le montrer un jour…

vendredi 12 mars 2010

Jardin Cour

Afin d’éviter la confusion entre droite et gauche de la scène, de même que, sur un bateau, on a « bâbord » et « tribord », les mots « cour » et « jardin » sont venus remplacer « côté du roi » et «côté de la reine».

Les moyens mnémotechniques sont mis à la disposition du spectateur ; il dit Jésus-Christ, de la gauche vers la droite : le côté jardin est à sa gauche, le côté cour à sa droite (JC).
L’acteur, lui, dispose de cette astuce : le côté cour est du côté du cœur, celui de la reine.

Jusqu’à la Révolution française, on disait « côté du roi », correspondant à la loge du roi, pour le côté jardin et « côté de la reine » correspondant à la loge de la reine, pour le côté cour.
Les machinistes disaient : « Poussez au roi ! » ou « Portez à la reine ! » pour indiquer le sens de déplacement d’un décor.

L’origine de ces appellations est la suivante : en 1770, la Comédie-Française s’installe aux Tuileries, en attente d’un nouveau bâtiment, dans la salle dite des « machines » ; cette salle donnait, d’un côté sur l’intérieur des bâtiments (la cour), de l’autre sur le parc (le jardin). Ces mots sont préférés à « roi » et « reine » après la Terreur.

Le côté jardin est valorisé par rapport au côté cour ; c’est le « bon » côté, le côté positif, celui de l’entrée en scène du héros. Le danger, les menaces, le traître viennent du côté cour.

Le machiniste qui est à la cour est un COURIER ; celui qui est préposé au côté jardin s’appelle un JARDINIER.

Sérieusement


- Passons aux choses sérieuses,
voulez vous?
- mais oui, vais-je vous dire, avec plaisir...
Alors voila, parlons de l'équipe, c'est quand même un peu pour cela que ce blog est ouvert, voyons.
Aujourd'hui nous sommes 3, c'est sur, mais demain nous serons plus, c'est certain.

Il y a Marion, Florent et Thibaut,


ils sont jeunes et beaux, volontaires et dynamiques et loin d'être sans caractères, de quoi, d'ores et déjà donner du fil à retordre au type qui fera office de metteur en scène.


Ne le répété pas, mais pourvu que ça dure....

mardi 9 mars 2010

Bel Air

C'est dans les locaux du Bel-Air que nous allons nous retrouver tous les samedis matin pendant deux heures. Une salle plutôt sympathique, dans laquelle l'ambiance est propice à la création....juste ce qu'il nous fallait, c'est important de ne pas nous retrouver dans une salle quelconque, pour que les repères que l'on va créer participe à l'apprentissage et soutienne le travail de nos comédiens.

C'est le cinéma même qui nous ouvre ses portes. c'est rigolo, Merci....

Nous rêvions en secret d'un théâtre mais les rêves ne sont pas toujours accessibles, des fois seulement. Alors imaginez le coté réjouissant de pouvoir évoluer dans une salle qui se rapproche d'un salle de théâtre, qui se rapproche au plus près d'une réalité, celle ou le 3ème rideau jouera dans un avenir, une salle de spectacle avec plateau et publics, rideaux et projecteurs...


http://www.cinebelair.org/
http://www.centrebelair.fr/

dimanche 7 mars 2010

Ben comment alors

Après une première difficulté pour trouver un lieu de répétition, nous voici avec un autre souci, le déplacement d'un acteur (pas sur scène mais pour y accéder).
En fauteuil roulant, celui ci prend place dans un carrose adapté " la Thibaumobile" et il ne peut l'utiliser qu'une semaine sur deux. Ce qui est génant pour notre organisation, car nos rencontre sont prévue chaque semaine...
on va donc continuer à se gratter la tête jusqu'a que l'on trouve une solution, j'espere ne pas perdre tous mes cheveux!



samedi 6 mars 2010

AJC68


Il est question ici d'un passage obligé : celui d'AJC68. Association pour la Jeunesse Constructive.
Sans cette association nous ne serions pas là. Ingar Farid alors président de l'association avait déjà soutenu les CEULAT à l'époque c'est lui qui avait fait des pieds et des mains pour les faires venir sur Mulhouse obtenant le soutien de la Ville elle même, c'était à l'espace Matisse.
Aujourd'hui AJC68 persévère et c'est proposé de nous accueillir en soutenant notre action et surtout nos besoins ce qui n'est pas rien.

Notre première réunion c'est passé dans les locaux du 3 rue Risler. Sans soutien le projet 3 ème rideau ne pourrait pas voir le jour...

Du coup au démarage c'est l'adhésion en tant que membre qui a été un moment intéressant, nos acteurs présent on eux même remplis le formulaire, avec ou sans aide j'ai comme l'impression qu'ils se sont engagés, allez savoir pourquoi...




jeudi 4 mars 2010

c'était en Février 2010

Et bien nous y voila, après plusieurs mois de préparations, de rencontres, d'idée à faire mûrir nous y sommes, enfin !
Février marque la première rencontre de trois acteurs qui ont répondu à notre annonce. ça donnait un peu cela (l'annonce):

"Recherchons 12 personnes atteintes de déficience mentale pour la création d’un spectacle
Nous recrutons des personnes de 18 à 25 ans approximativement, atteintes par une déficience mentale et désireuses de s’investir dans la création d’un spectacle.
Aucune capacité n’est demandée mais toutefois nous sélectionnerons douze personnes répondant aux besoins d’organisation (heures de répétitions, disponibilités)"

La démarche proposée n’est pas commerciale, pourtant nous souhaitons montrer un spectacle de qualité. Ce point de vue fait partie d’une pédagogie adaptée pour que quiconque, quelles que soient ses aptitudes, puisse intégrer la troupe. Une opportunité qui allie plaisir et travail, rigueur et loisir avec un maître mot : valorisation."

On aurait pu penser que de nombreuses personnes allait répondre, à ce jours,il n'en est rien. Alors convaincu de pouvoir faire les choses même à trois, nous avons décider de nous lancer, et si nos lignes voit un jour du renfort arriver ce ne sera que le sourire aux lèvres et les bras tendus que nous réagirons.

mercredi 3 mars 2010

A l'origine

L’aventure commence il y a plus de 15 ans, déjà passionné par le monde du spectacle, clown dans une petite troupe je commençais à dégager de ma pratique une pédagogie d’apprentissage du théâtre. Après des stages, de nombreux essais par-ci, par-là, je mettais en mots ma conception personnelle. Puis ce fut une rencontre, avec le milieu protégé, et l’envie de développer en ce lieu ma passion du spectacle.

Ce ne fut qu'en 2001, en tant qu’éducateur technique spécialisé que je pus commencer à travailler sérieusement la question Un Institut Médico-Professionnel me permettait de mettre en place un atelier théâtre à Giromagny. Et ce fut le début des « Ceulat », Ceux de l’atelier Théâtre et de leurs aventures. Un spectacle par année, une mini-tournée, des réussites de toutes sortes, les Ceulat resteront une fierté.

Aujourd’hui de retour sur Mulhouse, l’aventure continue sous un autre nom. Après avoir montré du doigt les « Ceulat » il est toujours nécessaire de dévoiler ce qui se cache encore, ces gens soi-disant différents, c’est en tout cas ce qui anime mon projet : une certaine mise en valeur, La valorisation de La Personne. C’est à travers cette volonté de mettre en avant des gens écartés pour leurs différences, par leurs différences, qu’un nom nous semble convenir comme une suite logique aux Ceulat :
3ème rideau


Le « 3ème Rideau » cache peut être ce qui n’est jamais montré, peut être l’humain plutôt que l’acteur, l’homme plutôt que l’histoire.

Dans un théâtre il a toujours deux rideaux : le plus connu est le rideau d’avant-scène, il sépare la scène de la salle et indique le début et la fin d’un spectacle. Le deuxième est le rideau de fond, ou toile, c’est le rideau qui clôt la décoration de la scène, au lointain. Nous vous proposons de découvrir un troisième rideau, encore plus lointain de nous (peut-on penser), celui qui va dévoiler des personnages comme vous et moi mais marqués par la différence, l’handicap, la déficience… Un levé de rideau qui finalement ne sera sur aucune de ces différences qui marquent les gens, un levé de rideau qui nous fera oublier l’handicap social, mental ou physique.